Visite guidée de la ville de Kyōto (京都)
Histoire :Fondée en 794 sous le nom d’Heian-kyo (capitale de la paix et de la tranquillité), la ville fut copiée sur Changa, ville chinoise de la dynastie Tang. Le site, bordé sur trois côtés par des montagnes et traversé par une rivière qui s’écoule du nord au sud, fut considéré comme idéal pour l’empereur Kanmu. Au fur et à mesure de l’accroissement de la population, toutefois, l’hygiène devint un problème, en particulier lors des crues de la Kamo. Une série de rituels et de festivals naquirent, pour apaiser les esprits responsables des fléaux et des catastrophes, élaborant ainsi un tissu de coutumes et de cérémonies.
La culture de Kyoto devint un amalgame d’influences diverses, dont les premières et les plus importantes furent exercées par la cour impériale et la noblesse, suivies des samouraïs, adepte du bouddhisme zen et de la cérémonie du thé. Les marchands aussi marquèrent la cité de leur empreinte, en particulier les tisserands de soie de Nishijin. La ville fut réduite en cendres à plusieurs reprises par des tremblements de terre, des incendies, et une décennie de luttes intestines, la guerre de l’Onin (1467-1477). Au cours de l’ère Edo (1600-1868), Kyoto perdit officieusement son statut de capitale, disgrâce officialisée en 1868, au profit d’Edo (Tokyo) où le pouvoir gouvernemental fut transféré. Au premier regard, la Kyoto moderne ressemble aux autres villes japonaises, mais très vite ses trésors se révèlent au visiteur. La vie y reste amplement liée aux rythmes de la nature : sa cuisine célèbre, la
kyo-ryori,s’adapte aux produits naturels disponibles, et ses jardins exquis illustrent le passage des saisons.
Géographie :Kyoto, ceinturée par les monts Atagoyam, Hieizan et Tamba, est située dans la région fertile du Kinki au milieu des plaines du centre de l’île principale Honshu. Les rivières Kamo-gawa etet katsura-gawa, s’écoulent respectivement à son est et à son ouest pour rejoindre la rivière Kodo-gawa. Les préfectures d’Ōsaka et de Hyōgo sont à son ouest, les préfectures de Shiga, Mie et Fukui à son est, et celle de Nara au sud.
Située au centre de la portion ouest de l'île de Honshū, la ville est entourée par des montagnes, qui rendent les nuits d'été particulièrement étouffantes.
La ville a été dessinée selon un motif de grille en accord avec la tradition de géomancie chinoise. Aujourd'hui, les principaux quartiers d'affaires sont situés au sud et au centre de la ville, tandis qu'au nord, une aire à l'atmosphère verdoyante est la moins peuplée.
Kyōto est divisée en 11 quartiers/arrondissements (区) : Fushimi-ku (伏見区), Higashiyama-ku (東山区), Kamigyō-ku (上京区), Kita-ku (北区), Minami-ku(南区), Nakagyō-ku (中京区), Nishikyō-ku (西京区), Sakyō-ku (左京区), Shimogyō-ku (下京区), Ukyō-ku (右京区) and Yamashina-ku (山科区). .
Démographie :En 2005, la population était estimée à 1 466 321 habitants et la ville s'étendait sur 610,22 km². Soit une densité de 2403 habitants par km². Il y a 638 490 foyers. Environ 10% de la population de la ville est étudiante.
Les temples :Kamowakeikazuchi-jinjaBien que ce lieu de pèlerinage shinto ait existé dès le VIIème siècle, la plus grande partie de ce qui survit aujourd'hui date de la grande restauration de 1628 qui avait pour objectif de redonner a ce lieu son apparence de la période Heian. Les réparations seront entreprises au XVIIème siècle (une fois), au XVIIIème siècle (trois fois) et au XIXème siècle (trois fois). Le Honden et Gonden, qui seront classés Trésors Nationaux, seront reconstruits en 1863. Ils sont identiques en taille et en forme, trois travées de large et deux baies de profondeur ; ils sont entourés de toute part de vérandas et ont un toit en débord sur le devant (kohai) qui offre un lieu de culte à l'abri. En plus de ces Trésors Nationaux, 34 autres bâtiments de l'ensemble sont des Biens Culturels Importants. La zone concernée par la proposition d'inscription sur la Liste du Patrimoine mondial comprend également le mont Koyama situé derrière le lieu de culte et dont il est totalement indissociable.
Kamomioya-jinjaCe lieu de pèlerinage a reçu sa forme actuelle dans le VIIIIème siècle. Il sera reconstruit selon les stricts principes shintos environ tous les 20 ans entre 1036 et 1322. Il sera restaure de facon radicale en 1629 et retrouvera sa forme de la période Heian puis, au XVIIème siècle (une fois), au XVIIIème siècle (trois fois) et au XIXème siècle des réparations seront réalisées aux bâtiments principaux : le Higashi Honden et le Nishi Honden (tous deux Trésors Nationaux). La reconstruction de 1863 sera la dernière. Ces biens sont des exemples typiques du style nagare tout comme ceux de Kamigamo. L'ensemble comporte 31 Biens Culturels Importants dont 27 datent de la reconstruction de 1629 et quatre de celle de 1863.
Kyo-o-gokoku-ji (To-ji) Des deux temples impériaux, celui situe a l'est sera construit en 796 et deviendra un temple de la secte ésotérique bouddhiste Shingon en 823. Les bâtiments principaux sont le minami-daimon (Porte sud), le kondo (grande Salle), le kodo (salle de lecture), le jikido (réfectoire), le kita daimon (porte nord) tous alignés sur un axe nord-sud. Le gojunoto (pagode à cinq étages) est situé à l'est du chumon (Porte centrale détruite en 1486) et le kanjoin (salle de cérémonie de Kanjo) à l'ouest. Quatre bâtiments sont des Trésors Nationaux : le kondo, le gojunoto, le daishido (ancienne résidence de Kobodaishi, fondateur du temple Shingon) et le rengemon (Porte ouest.)
Kiyomizu-dera Ce temple privé construit en 780 deviendra temple impérial en 805. Il sera reconstruit à neuf reprises à la suite d'incendies. A l'exception de l'umatodome (étables du XVème siècle), du niomon (porte de la fin du XVème siècle) et du shoro (beffroi de 1607), tous les bâtiments datent des années 1630. Ils comprennent le saimon (porte ouest), le sanjunoto (pagode à trois étages), le kyodo (salle Sutra), le tamurado (salle des Fondateurs), le asakurado (salle), le hondo (grande salle) et l'amidado (salle du Bouddha Amida) qui sont alignées d'ouest en est, puis le todorokimon (porte centrale), le jishu-jinja (lieu de culte Shinto), l'okumo-in (temple le plus au centre) et le shakado (salle du bouddha Shaka) construits au XVème siècle dans une disposition qu'il a toujours gardée. Depuis 1898, de nombreux projets de restauration seront menés à bien.
Le hondo (Trésor National) est construit à flan de montagne, de telle facon que sa façade et sa moitié antérieure repose sur une structure de hauts piliers en bois relies entre eux par des traverses. Le toit autoportant en croupe est en bardeaux d'écorce de cyprès. Dix-huit des autres bâtiments de l'ensemble sont considérés comme des Biens Culturels Importants.
Enryaku-ji L'Enryaku-ji sera fondé en 788 par Saicho qui introduit la secte bouddhiste Tendai originaire de Chine au Japon. Depuis cette époque, ce lieu sera dès lors le premier centre de formation du bouddhisme japonais. Le temple a beaucoup souffert depuis sa construction, en particulier du feu. Le bâtiment principal est le konponchudo (Trésor National) construit en 887 et reconstruit six fois entre cette date et 1640. Très grand, il mesure 11 travées de large sur six travées de long. Il a un toit à pignons. Sa forme et ses proportions générales évoquent le style Heian mais la structure et les détails sont ceux de la période Edo. Sept autres bâtiments de l'ensemble sont considérés comme des Biens Culturels Importants.
D'autres temples viendront se rajouter par la suite ^^